vendredi 10 juillet 2009

L'exode rural des éléphants

Allez allez on baisse pas le rythme, entre le travail et les week end bien chargés. Ce week end c’est régate à Ocean Marina !

Voilà ce que vous pouvez croiser si vous vous balladez dans les quartiers un peu touristique de Bangkok :


ET oui, ce sont des éléphants ! qui se balladent sur la route avec leur Mahout (cornac) avec une bande fluo ou des lampes clignotantes sur la queue pour marcher sur la route.

Et pour 20 à 40 Baths, vous pouvez leur donner des bananes ou des cacahuetes. Ça peut paraître amusant au premier abord mais c’est en fait un vrai problème à Bangkok qui a même conduit à la création d’une brigade spécialisé : la Stray Elephant Task !
Si on remonte dans l’histoire, les éléphants sont à part en Thaïlande : pendant des siècles ils ont été considérés comme des bêtes nobles, utilisées sur les champs de bataille.

Avant l’invasion automobile, les éléphants étaient les symboles de la richesse et utilisés comme bête de somme dans la Thaïlande rurale, particulièrement prisés pour leur aide dans la jungle. Ce n’est qu’à la fin des années 1980, lorsque le gouvernement a interdit l’exploitation forestière, que des centaines d’éléphants se sont retrouvés au chômage. On arrive à la situation classique où on se dit qu’on devrait aller à la ville, même pour un éléphant, comme les filles et fils d’agriculteurs, partis à Bangkok, pour être serveur, masseuses, voire prostituées. Les bonnes journées, ils peuvent faire 2000 baths (40 euros), intéressant quand on sait que le salaire minimum du pays est de 8000 Baths !

Cependant c’est interdit et c’est même la source d’une vingtaine d’accidents chaque mois. Soit ils se blessent tout seul sur des plaques d’égout ou des bords de trottoir, soit ils provoquent des accidents de la route. Voiture VS Elephant, ça fait mal à la voiture et à l’éléphant !

Même si la majorité des 3187 éléphants domestiqués de Thailande se portent bien et loin de la capitale, les thailandais considèrent le phénomène comme une preuve physique et imposante du fossé entre la pauvreté des provinces et la richesse de Bangkok et c’est bien sûr un petit peu vrai. Bangkok, une grande riche et developpée, mais avec les deux pieds dans la boue.

1 commentaire:

Yan a dit…

et alors ça vaut quoi une prostituée éléphant ? T´as bien testé pour 2000 baths non?